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    Maurane

    Claudine Luypaerts, dite Maurane, née le 12 novembre 1960 à Ixelles et morte le 7 mai 2018 à Schaerbeek - deux communes de la région de Bruxelles, en Belgique - était une chanteuse, auteure-compositrice-interprète et comédienne belge.  

    Révélée dans les années 1980 par son rôle de Marie-Jeanne dans la deuxième version de l’opéra-rock Starmania, ses titres les plus connus sont Toutes les mamas, Sur un prélude de Bach et Tu es mon autre (en duo avec Lara Fabian)3. L'artiste est régulièrement qualifiée de « voix d'or de la chanson francophone »4,5, de voix chaude et jazzy et de « voix de velours ».

    Après l'annonce de la mort de Maurane, sa fille unique, Lou, a réagi sur Facebook.

    Sa fille unique est en deuil. Ce lundi 7 mai, Maurane a été découverte morte dans son lit, aux alentours de 20 heures, à Bruxelles (Belgique). La chanteuse n'était âgée que de 57 ans et fourmillait encore de projets. En effet, elle planchait sur un album de reprises de son idole, Jacques Brel. Son décès inattendu, a bouleversé de nombreuses stars de la chanson, mais aussi des personnalités du 7ème art ainsi que des animateurs du petit écran. Pour le journaliste à RTL-TVI, Thomas de Bergeyck, qui avait filmé son dernier concert lors d'un Gala de charité, Maurane incarnait "la voix de la Belgique". Pour lui, le pays "perd un élément de son patrimoine".

    Les proches de la chanteuse sont les premiers touchés par cette terrible nouvelle. La fille unique de l'artiste, Lou Villafranca, a tenu à réagir sur Facebook. En effet, ce mardi 8 mai, la jeune femme a remplacé ses photos de profil et de couverture par deux images noires. Ses "amis" du réseau social n'ont pas hésité à la soutenir, dans cette épreuve extrêmement difficile : "Je viens d'apprendre la nouvelle, on pense très fort à toi dans ces moments difficiles...bisous de loin", "Je suis bouleversée LOU, je pense très très fort à toi et ta grand-mère. Maintenant pense surtout à toi et préserve toi . Je t'embrasse bien fort", "De tout cœur avec toi Lou...il n'y a aucun mot assez fort pour te soutenir et te consoler. Courage !", lit-on notamment en commentaires.

    Très complice avec sa fille, l'interprète de "Tu es mon autre" n'avait jamais caché que sa carrière avait été compliquée à gérer pour Lou. Dans les colonnes de Platine en 2011, elle s'était exprimée à ce sujet : "La culpabilité, ça ne sert à rien... C'est mon métier, elle l'a accepté après me l'avoir reproché, on en a parlé... Même si parfois on se chope comme mère et fille, on a des rapports assez jolis... Je suis certainement une mère protectrice, réconfortante...". Lou est née de du mariage entre Maurane et le comédien Pablo Villafranca.

    > Les 50 plus belles chansons de Maurane

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    France Gall

    France Gall, nom de scène d’Isabelle Geneviève Marie Anne Gall, née le 9 octobre 1947 dans le 12e arrondissement de Paris et morte le 7 janvier 2018 à Neuilly-sur-Seine, est une chanteuse française.

    Elle commence, enfant, à chanter et faire de la musique avec ses frères avant d'enregistrer son premier disque. Elle est le symbole d’une jeunesse gentiment irrévérencieuse avec des tubes tels que Sacré Charlemagne, repris par les chorales et les écoles. Sa popularité dépasse les frontières à partir de 1965, date à laquelle elle remporte le premier prix au Concours Eurovision de la chanson avec le titre Poupée de cire, poupée de son, composé par Serge Gainsbourg. Cette chanson est traduite dans de nombreuses langues et France Gall devient célèbre en Europe, en particulier en Italie, et surtout en Allemagne, où elle est très populaire au début des années 1970.

    Par la suite, sa popularité s'estompe en France jusqu'à sa rencontre avec l'auteur-compositeur Michel Berger, qu’elle épouse en 1976. Elle retrouve une importante popularité à ses côtés, avec une série de succès musicaux de 1974 jusqu'au début des années 1990 : elle interprète ainsi des chansons composées par celui-ci, comme La Déclaration d'amour, Si, maman si, Il jouait du piano debout, Résiste, Débranche, Diego libre dans sa tête, Babacar, Ella, elle l'a ou Évidemment.

    Outre ses chansons, ce couple d’artistes lance l'opéra-rock Starmania et s’engage au Mali contre la famine et la sécheresse, notamment avec l’ONG Action Écoles. France Gall et Michel Berger viennent de co-écrire un nouvel album lorsque ce dernier meurt brutalement, en 1992. Après le décès de leur fille Pauline le 15 décembre 1997, elle quitte la scène. En hommage à Michel Berger, elle crée et veille aux représentations de la comédie musicale Résiste en 2015.

     

    Enfance et famille

    France Gall descend d’un seigneur de Tanlay1, lié à la branche des Hohenstauffen et aux Capétiens du côté maternel, et de cordonniers alsaciens du côté paternel, de Rosheim2.

    Le père d'Isabelle Gall, Robert Gall (1918-1990), ancien élève du conservatoire, est un chanteur et auteur, entre autres, des Amants merveilleux pour Édith Piaf (1960) et de La Mamma pour Charles Aznavour (1963). Sa mère, Cécile Berthier, est la fille de Paul Berthier (1884-1953), cofondateur de la Manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois. Elle est la nièce de Jacques Berthier (1923-1994), compositeur et organiste, cousine du guitariste Denys Lable, de Vincent Berthier de Lioncourt (en) (fils de Jacques), fondateur, en 1987, du Centre de musique baroque de Versailles (CMBV)3 et de François Brochet, sculpteur.

    Elle voit défiler chez ses parents de nombreux artistes comme Hugues Aufray, Marie Laforêt ou Claude Nougaro. Enfant, elle accompagne quelquefois son père dans les coulisses de l'Olympia. Il lui fait même manquer l'école pour l'emmener voir Piaf, Bécaud ou Aznavour en concert à Bruxelles. Elle commence le piano à cinq ans, puis la guitare vers onze ans. À treize-quatorze ans, elle fait de la musique avec ses deux frères, les jumeaux Patrice et Philippe : ils ont fondé un petit orchestre et jouent l'été sur les plages et l'hiver à Paris. La petite Isabelle est surnommée « Babou »N 1 par sa famille, surnom qu’elle portera jusqu'à sa mort. Son père, devant son caractère affirmé, lui octroie le titre de « petit caporal ». Ses violons d’Ingres sont la peinture et les jeux de société.

    Carrière artistique

     Ses Débuts :

    France Gall en 1965.

    Isabelle Gall donne son premier concert privé à Auxerre dans l'atelier de Noël Brochet, un cousin éloigné sculpteur4.

    Pendant les vacances de Pâques 1963, son père l'incite à enregistrer quelques chansons et remet les bandes à un éditeur musical, Denis Bourgeois. Le 11 juillet suivant, Denis Bourgeois lui fait passer une audition au théâtre des Champs-Élysées, où elle interprète cinq chansons5,N 2. Du fait qu'elle est encore mineure (majorité à 21 ans à l'époque), c'est son père qui signe pour elle le contrat chez Philips où Denis Bourgeois est déjà directeur artistique de Serge Gainsbourg. Elle enregistre quatre titres avec l'arrangeur Alain GoraguerN 3, jazzman et compositeur, qui a notamment travaillé avec Gainsbourg et Boris Vian.

    Pour ne pas interférer avec Isabelle Aubret, alors grande vedette de la même maison de disques Philips, sa direction artistique impose une contrainte à Isabelle Gall : Denis Bourgeois lui demande de changer de prénom. Elle devient « France Gall » à la scène6. Ce prénom aurait été choisi par son père7 ou par Denis Bourgeois8, tous deux grands amateurs de rugby, pour faire un jeu de mot avec le match France-Galles de rugby, médiatisé lors de l'enregistrement de ses chansons7. Sur ce prénom France, la chanteuse commentera simplement plus tard6 :

    « J’ai toujours été contre « France », je trouvais que c’était trop dur. « Isabelle », ça me correspondait, ça me plaisait. Je ne sais pas ce qui s’est passé pour que je me mette à aimer mon nom. Et maintenant c’est « France Gall ». C’est exactement moi. »

    Le jour de ses seize ans, le 9 octobre 1963, ses chansons sont diffusées pour la première fois à la radio. C'est le titre phare, Ne sois pas si bête, qui obtient le succès. France Gall se place à la 44e place du hit-parade de Salut les copains du mois de novembre (derrière Tu n'y crois pas de Michel Berger et devant La Mamma de Charles Aznavour). Denis Bourgeois a alors une idée qui va s'avérer fructueuse. La carrière de son poulain Serge Gainsbourg piétine malgré plusieurs albums à son actif, ainsi que des compositions estimées pour des chanteurs rive gauche, comme Michèle Arnaud ou Juliette Gréco. Il propose à Gainsbourg d'écrire pour France Gall. Le compositeur signe N'écoute pas les idoles sur le deuxième 45 tours de la chanteuse, titre qui se place en tête du hit-parade du mois de mars 1964. À propos de Serge Gainsbourg, France Gall confie6 :

    « C’est quelqu’un que j’avais du plaisir à voir parce que je l’admirais et j’aimais ce qu’il écrivait. Et j’aimais bien sa timidité, son élégance et son éducation. C’était très agréable comme relation. […] J’étais très impressionnée que cet homme travaille pour moi et s’intéresse à moi… »

    Avec le succès, elle quitte le lycée Paul-Valéry, où elle redoublait sa troisième5. Paris Match du 21 mars 1964 lui consacre un article pour la première fois5. Elle fait ses premiers pas sur scène le 14 avril 1964, en première partie de Sacha Distel, à l'Ancienne Belgique de Bruxelles9. Elle hérite de l'impresario de ce dernier, Maurice Tézé, qui est également parolier. Sous la direction de cette équipe composée de vétérans du métier, France Gall a des difficultés à défendre le choix de son répertoire (la seule chanson qu’elle a coécrite, avec son père, est Pense à moi, sur une musique jazzy de Jacques Datin, un des quatre titres de son premier 45 tours).

    Néanmoins, cette équipe lui permet de créer un répertoire original, alors que la plupart de ses collègues yéyés recourent systématiquement à des adaptations de succès anglo-saxons. Formée à cette école, elle confie plus tard10 :

    « Une interprète, déjà qu'elle n'écrit pas les paroles et la musique, si en plus elle pique les chansons des autres, si elle ne crée pas la chanson, cela n'a pas un grand intérêt. »

    Outre son père et son frère Patrice, elle doit ses succès des années 1960 à la plume de grands auteurs et compositeurs français, dont beaucoup d’œuvres s’inscrivent au patrimoine de la chanson populaire : Gérard Bourgeois, Jean-Pierre Bourtayre, Vline Buggy, Pierre Cour, Joe Dassin, Jacques Datin, Pierre Delanoë, Jean Dréjac, Alain Goraguer, Hubert Giraud, Georges Liferman, Guy Magenta, Eddy Marnay, André Popp, Jean-Michel Rivat, Jean-Max Rivière, Gilles Thibaut, Frank Thomas, Maurice Vidalin et Jean Wiéner. S’ils donnent à cette femme-enfant de la chanson francophone les textes souvent stéréotypés d’une adolescente vue par des adultes, c’est Serge Gainsbourg qui apporte la note insolite en la promouvant « Lolita française » puisqu'elle en a toutes les caractéristiques : jeune, belle, ingénue au visage d'ange11. De plus, les orchestrations hautement élaborées du jazzman Alain Goraguer harmonisent et unifient le style de cette jeune chanteuse qui navigue entre jazz, chansons enfantines et équivoques. À la scène, elle est successivement accompagnée par les groupes « Patrick Samson et les Phéniciens » puis par « Les Français ».

    Cette période voit sortir Jazz à gogo (paroles de Robert Gall et musique de Goraguer), ainsi que Mes premières vraies vacances, œuvre du tandem Datin-Vidalin. L'association Gainsbourg-Gall se démarque durant l'été 1964 avec le tube Laisse tomber les filles, renforcé par Christiansen des duettistes Datin-Vidalin. Entretemps, Gainsbourg a capté son rire pour le coller sur Pauvre Lola, l'une des chansons de son album Gainsbourg Percussions, qui paraît la même année. Fin 1964, France Gall se plie aux demandes de ses managers en enregistrant un 45 tours destiné aux enfants. Son père lui écrit, sur une musique du compositeur Georges Liferman, un titre qu'elle enregistre à regret, Sacré Charlemagne12 :

    « Sacré Charlemagne, j'en étais malade, je me souviens, je n'aimais pas du tout ça. Je ne l'aimais pas et pourtant je l'ai laissé sortir. C'est vous dire à quel point je ne maîtrisais pas la situation. »

    Sacré Charlemagne connaît un grand succès en France, où il se classe no 2 des ventes, mais aussi en Espagne (no 20) et en Turquie (no 5)13. Cette chanson devient même l'hymne du mouvement de la jeunesse algérienne5 et donne, quelques décennies plus tard et à la demande des élèves du pôle scolaire d'Auvillers-les-Forges (Ardennes), le nom de « Rue du Sacré-Charlemagne» à celle qui passe devant leur écoleN 4.

     Eurovision et premiers succès ;

    France Gall et Serge Gainsbourg recevant chacun des mains du ténor Mario Del Monaco la médaille du Grand Prix de l'Eurovision.
     

    À l'automne 1964, France Gall apparaît sur la couverture du magazine Mademoiselle âge tendre et tape dans l’œil de Serge Gainsbourg, qui en achète un exemplaire. Rentré chez lui, il commence à composer la chanson qui deviendra Poupée de cire, poupée de son. Il s'inspire pour les paroles de sa chanson des réponses de la jeune femme dans l’interview du magazine14. France Gall est ensuite sélectionnée pour représenter le Luxembourg au 10e Concours Eurovision de la chanson qui a lieu en mars 1965. Elle est choisie par le biais de la station de radio RTL qui soutient le Luxembourg au concours et sélectionne des artistes pas forcément originaires du pays comme la chanteuse grecque Nana Mouskouri en 1963 ou l'auteur-compositeur-interprète français Hugues Aufray en 1964. France Gall a gain de cause en choisissant Poupée de cire, poupée de son sur les dix chansons qui lui sont proposées.

    Le 20 mars 1965, l'équipe des « 3 G », Gainsbourg-Gall-Goraguer, est à Naples, à la Sala di Concerto della RAI (la salle de concerts des studios napolitains de la télévision italienne) où se tient le Grand Prix Eurovision de la chanson. Alors âgée de 17 ans, France Gall est la plus jeune concurrente de cette édition. Les répétitions sont interrompues par des incidents entre l'orchestre italien et la délégation luxembourgeoise. Les musiciens n'apprécient guère l'attitude à leur égard de l'auteur-compositeur de la chanson. Certains comparent sa partition au bruit d'une cavalcade15 et d'autres huent la chanteuse15. Gainsbourg, furieux, claque la porte des répétitions et menace de retirer sa chanson du concours15.

    Un compromis finit par être trouvé, mais persiste une certaine tension qui se reflète dans l'attitude et la prestation de France Gall, déstabilisée par l'incident16,15. En 2015, elle indiquera : « J’y suis allée, dans ma tête, tellement perdante »15. Passant en quinzième position sur les dix-huit participants et sous la direction d'Alain Goraguer, elle chante en effet d'une voix mal assurée devant plus de 150 millions de téléspectateurs.

    La singularité de la chanson étonne15. Elle sera en tête du vote final (jurys nationaux uniquement lors de cette édition) du début jusqu'à la fin et finit par remporter le Grand Prix15. La chanson obtient quatre fois la note maximale, mais huit pays, dont la France, ne lui attribuent aucun point15. France Gall apporte ainsi la deuxième victoire au Luxembourg, quatre ans après le chanteur français Jean-Claude Pascal et son titre Nous les amoureux. Gainsbourg et France Gall reçoivent chacun la médaille du Grand Prix des mains de Mario Del Monaco. Pour la première fois dans l'histoire du concours, la chanson gagnante n'est pas une ballade. Elle rechante alors le titre à la toute fin de la soirée.

    Le succès de Poupée de cire, poupée de son dépasse les frontières européennes et France Gall l'enregistre en trois langues : allemand, italien et japonais. La chanson atteint le top 10 de plusieurs pays : France, Allemagne, Espagne, Norvège, Danemark, Japon, Turquie, Argentine, Chili, Singapour, Autriche, Pays-Bas, Finlande, Suède13.... Elle est l'une des premières chansons de l'histoire du concours à rencontrer un tel succès. Le public français s'émeut et reproche à Gall et à Gainsbourg d'avoir gagné pour le Luxembourg et non pour leur propre pays ; elle rétorque qu'elle ne connait guère les coulisses de sa sélection par RTL, affirmant avoir choisi la chanson avec l'accord de l'« état-major du pays du Luxembourg »17.

    Elle confiera par la suite que Claude François, resté en France, lui a annoncé la rupture de leur couple au téléphone juste après l'annonce de sa victoire, ce qui l'aurait déstabilisé alors qu'elle devait retourner sur scène interpréter la chanson17,15 : « Tu as gagné, mais tu m’as perdu. », lui aurait alors dit le chanteur15. De plus, juste après avoir remporté le concours, France Gall est giflée dans les coulisses par Kathy Kirby, la représentante du Royaume-Uni, classée deuxième avec la chanson I Belong et persuadée de s'être fait voler la victoire alors qu'elle était la favorite de cette édition15. France Gall éclate en sanglots alors que la presse ne se rend pas compte de la situation, pensant qu'il s'agit de larmes de joie. Elle est alors bouleversée lorsqu'elle réinterprète la chanson à la fin de l'émission. Elle n’assiste pas à la conférence de presse du lendemain et rentre à Paris pour se réconcilier avec Claude François15.

    Elle part pour une tournée d'été de plusieurs mois sur les routes françaises avec le chapiteau du Cirque de France. Son frère Philippe a remplacé le bassiste de l'orchestre. Elle continue d'engranger des succès écrits par Gainsbourg : il y a Attends ou va-t'en puis, à la fin de l'année, Nous ne sommes pas des anges ainsi que L'Amérique du parolier Eddy Marnay et du compositeur Guy Magenta.

    Le 5 mars 1966, elle est présente à la villa Louvigny à Luxembourg, au Grand Prix Eurovision de la chanson européenne 1966. Pour rappeler le vainqueur de l'année précédente, l'orchestre joue Poupée de cire, poupée de son. À la fin du morceau la caméra filme une vue d'ensemble de l'orchestre avant un gros plan sur France Gall. Au terme de la soirée, elle remet la médaille du Grand Prix à Udo Jürgens, le gagnant autrichien avec la chanson Merci, Chérie.

    À la suite de cette collaboration avec la chanteuse, Serge Gainsbourg rend hommage à France Gall, en 1978, dans l'émission Numéro un, en confiant à son mari Michel Berger, que « France Gall m'a sauvé carrément la vie, puisque j'étais un marginal. En 1964, N'écoute pas les idoles, en 1965, l'Eurovision avec Poupée de cire, poupée de son et là, les portes se sont ouvertes. Maintenant, je ne suis plus un marginal mais c'est toi qui es avec France Gall »18.

    Nouvelles collaborations avec Gainsbourg

    Article détaillé : Les Sucettes.
     

    L'année 1966 débute avec un nouveau tube de Gainsbourg, Baby pop, un texte que France Gall qualifie de « brutal », mais dont on n'écoute pas la noirceur des paroles chantées par cette adolescente de dix-huit ans.

    France Gall figure sur la « photo du siècle » regroupant 46 vedettes françaises du yéyé en avril 1966N 5.

    En revanche, l'œuvre suivante de Gainsbourg, Les Sucettes, commentée par les propos appuyés de son auteur, déclenche un vent de scandale grandissant au fil des mois. Ce succès s'accorde mal avec les autres chansons naïves du même disque, telles que Je me marie en blanc, Ça me fait rire et Quand on est ensemble. D’autant plus que, parallèlement, dans le spectacle télévisé Viva Morandi, qui s’inscrit dans la mouvance psychanalytique du dernier film de Fellini, Juliette des esprits (1965), France incarne l’une des deux jeunes filles en fleurs, sorties des bouches d'ombre, qui troublent le yéyé italien Gianni Morandi à la recherche de l'amour. Elle est « La Grâce » qui chante Les Sucettes (précédée d'un écriteau spécifiant « Fantaisie ») aux côtés de Christine Lebail qui est « La Pureté ». Ces interprétations contradictoires des Sucettes déroutent et provoquent un malaise dont France Gall ne sort pas indemne quand elle comprend, trop tard, qu'elle a été manipulée dans un but médiatique. Ce qui lui fait dire : « Je n'aime pas susciter le scandale. J'aime qu'on m'aime. »19.

    Désormais, ses disques suivants, même expurgés de la signature gainsbourgienne, sont suspectés de visées bassement mercantiles. Ainsi, on lui reproche sa chanson Bonsoir John-John dédiée au fils de John Fitzgerald Kennedy, John Fitzgerald Kennedy, Jr.19 :

    « — France Gall : En France, on m'est encore tombé dessus.
    Philippe Constantin : Ah ! Oui ! Accusée de nécrophilie… Braves ménagères françaises, si elles avaient vu, aux USA, les ravissants coquetiers à l'effigie de Kennedy, avec la trace des balles dessinées en rouge sur le support… »

    Au début de l'année 1967, son duo avec Maurice Biraud, La Petite, évoquant une gamine convoitée par un ami du père, traîne ce disque vers le bas en éclipsant la poétique Néfertiti de Gainsbourg.

    Son 45 tours suivant est enregistré avec l'orchestrateur David Whitaker, talentueux compositeur anglais. De nouveaux auteurs, Frank Thomas et Jean-Michel Rivat, associés au compositeur-chanteur Joe Dassin, ont écrit pour France Gall Bébé requin, succès qui occulte les autres titres. Teenie weenie boppie, chanson avec laquelle Gainsbourg signe une charge contre le LSD, fait un flop qui marque la fin de leur collaboration au moment où Gainsbourg diversifie ses productions pour France Gall, notamment avec leur duo consacré à la peine de mort, Qui se souvient de Caryl Chessman ?, qui n'est pas commercialisé20.

     Succès en Allemagne et déclin en France :

    France Gall en 1968 dans l'émission télévisée néerlandaise de musique pop Fenklup (nl).
     

    Dès 1966, France Gall entame une carrière en Allemagne où elle enregistre régulièrement jusqu'en 1972 avec une équipe, notamment avec le compositeur et orchestrateur Werner Müller. Des vedettes comme Heinz Buchholz ou le compositeur de musiques de films Giorgio Moroder (Midnight Express, Top Gun) lui écrivent Love, l'amour und liebe (1967), Hippie, hippie (1968), Ich liebe dich, so wie du bist (1969) et Mein Herz kann man nicht kaufen (1970). Quelques-uns de ses autres succès en allemand : Haifischbaby (Bébé requin), Die schönste Musik, die es gibt, Was will ein Boy (1967), A Banda (Zwei Apfelsinen im Haar), Der Computer Nr. 3 (1968), Ein bißchen Goethe, ein bißchen Bonaparte, I Like Mozart (1969), Komm mit mir nach Bahia, Miguel (1972).

    En France, elle ne connait alors plus de succès discographique et son association avec Serge Gainsbourg ne fonctionne plus. Même certaines de ses chansons pour enfants enregistrées en 1966 ne lui épargnent pas des jugements peu amènes, car soupçonnées rétrospectivement d'être pernicieuses (Les Leçons particulières)[réf. nécessaire]. Les mises en scène corrosives de Jean-Christophe Averty lui faisant commander un troupeau d'hommes à quatre pattes pour illustrer sa chanson enfantine J'ai retrouvé mon chien dans son émission télévisée Les Raisins verts, n'arrangent pas les choses, comme en témoigne France Gall dans Les Inrockuptibles : « Mon personnage s’est parfois retrouvé transformé par les gens avec lesquels je travaillais. Je pense notamment à une émission de télé où je chantais J'ai retrouvé mon chien. Jean-Christophe Averty avait imaginé une mise en scène ahurissante où j’étais debout, en jupette, avec trois laisses à la main et, au bout des laisses, il y avait des vieillards et des clochards à la place des chiens. Dans le monde prude de la télé de l’époque, ça a provoqué un scandale incroyable ! »21[réf. insuffisante].

    Avec David Whitaker, elle enregistre un autre 45 tours avec une nouvelle œuvre du trio Thomas, Rivat et Dassin, Toi que je veux, mais cela ne fonctionne pas non plus. Les arrangements de bonne qualité, tels ceux de la Chanson indienne, composée par Whitaker, ne sauvent pas le disque. En 1968, elle retrouve son orchestrateur Alain Goraguer pour son nouveau disque. Les quatre titres, le jazzy Le Temps du tempo (paroles de Robert Gall et musique de Goraguer), le pop Dady da da (des paroles de Pierre Delanoë sur la musique composée par Michel Colombier pour l'indicatif du magazine TV Dim, Dam, Dom), le folk La Vieille Fille de Rivat et Dassin et le classique Allo ! Monsieur là-haut du compositeur Gérard Gustin avec des paroles écrites par le comédien Philippe Nicaud, sont balayés par Mai 68. Elle quitte alors Paris pour ne pas vivre ces événements22 :

    « Ahlala, ce que j'ai pu avoir peur. Au début, je n'éprouvais qu'une certaine irritation. À cause des batailles du Quartier latin et des grèves, voilà que la sortie de mon nouveau super 45 tours était compromise. Moi qui avais tant travaillé pour qu'il soit réussi. Et à l'irritation a succédé la peur. Une peur carabinée23. »

    Ses chansons suivantes, malgré la sensuelle et délicate jazzy Y'a du soleil à vendre écrite par Robert Gall sur une musique d'Hubert Giraud ou les compositions de Dassin (24 / 36, Souffler les bougies), ne suscitent pas d'intérêt. France Gall profite, fin 1968, de sa récente majorité, vingt et un ans à l'époque, et de l'échéance de son contrat chez Philips la même année pour voler de ses propres ailes en se séparant de Denis Bourgeois.

    Elle enregistre début 1969 pour une nouvelle maison de disques, La Compagnie, née de l'association d'artistes comme Hugues Aufray, Nicole Croisille et Michel Colombier.

    Avec La Compagnie et Norbert Saada comme producteur de musique et directeur artistique, France Gall commence une traversée du désert avec des enregistrements où le meilleur côtoie souvent le pire, sans qu'elle réussisse à trouver un style cohérent. Elle s'égare dès 1969 avec deux adaptations : l'une originaire d'Italie, L'Orage (La Pioggia), qu'elle défend pourtant avec Gigliola Cinquetti au festival de Sanremo 1969, et l'autre créée par la Britannique Barbara Ruskin, Les Années folles (Gentlemen Please). Elle se remémore cette époque lors d'un entretien accordé aux journalistes de Platine magazine en 199624 :

    « — Platine : Vous avez souffert de ce creux de la vague ?
    — France Gall : Qu'est-ce que je n'étais pas bien ! C'est assez angoissant à vingt ans de ne pas avoir d'argent quand on en a eu beaucoup à seize.
    Platine : La Compagnie, c'était une galère ?
    — France Gall : Galère, c'est le mot ! Hallucinant. Je suis même allée au festival de Sanremo défendre L'Orage avec Gigliola Cinquetti. Là, j'ai même chanté avec little Stevie Wonder. Je me souviens avoir été très mauvaise. »

    Le meilleur est ignoré, tels Les Gens bien élevés de Frank Gérald et Hubert Giraud et La Manille et la Révolution de Boris Bergman et Hubert Giraud et, en 1970, Zozoï, paroles de Robert Gall sur une musique du brésilien Nelson Angelo et Les Éléphants, paroles de Jean Schmitt et musique de Jean Géral. De plus, sa maison de disques La Compagnie fait faillite.

    En 1971, elle est la première artiste à enregistrer en France pour le label américain Atlantic. Mais même avec des prestigieux auteurs comme Jacques Lanzmann et son C'est cela l'amour (sur une musique blues de Paul-Jean Borowsky — ex-Martin Circus) ou Étienne Roda-Gil et son Chasse-neige, cela ne fonctionne pas. France Gall se tourne alors à nouveau vers Gainsbourg. Il lui écrit, en 1972, Frankenstein et, sur une musique de Jean-Claude Vannier, Les Petits Ballons, qu'elle enregistre pour le label EMI-Pathé, mais cela ne fonctionne pas non plus. Elle travaille cette fois avec Jean-Michel Rivat comme directeur artistique et, malgré la maturité des textes de celui-ci, c'est encore le flop avec 5 minutes d'amour (1972) et Par plaisir ou Plus haut que moi (1973).

    En 1971, elle participe avec son frère Patrice à un roman-photo que le magazine Télé Poche publie en huit épisodes, et qu'elle commente ainsi aux journalistes de Platine magazine : « Pour moi, ce roman-photo, c'était la déchéance. L'étape d'après aurait été de faire un film porno (rires) »24.

    Rencontre avec Michel Berger :

    Au printemps 1973, France Gall au volant de sa petite Austin, roule dans les rues de Paris. Son poste de radio allumé, elle entend, subjuguée, la chanson Attends-moi interprétée par Michel Berger25. À l'occasion d'une émission de radio, elle lui demande s'il peut lui donner son avis à propos des chansons que son producteur voudrait lui faire enregistrer. Bien que Michel Berger soit déconcerté par la pauvreté des chansons proposées à France Gall, il n'est pas question pour lui d'une collaboration entre eux. Ce n'est que six mois plus tard, en 1974, qu'il accepte d'écrire pour elle, après qu'elle a fait une voix sur le titre Mon fils rira du rock'n'roll du nouvel album de Berger (Chansons pour une fan), et après que l'éditeur de Gall le lui a proposé. La chanteuse a déjà décidé : « Ce sera lui ou ce sera personne »6.

    C'est ainsi que naît en 1974 La Déclaration d'amour, premier succès d'une longue liste, et que la carrière de la chanteuse prend un nouvel essor26 :

    « Premier disque, première chanson. J'attendais tellement de cette première fois que quand il m'a joué la chanson au piano, j'ai été… comment dire… un peu déçue. Je rêvais d'une chanson rythmique, et me voilà avec une sensuelle déclaration. Le jour du studio, j'étais un peu tendue. Après une ou deux prises, Michel était content. Dans la foulée, il me demande d'écrire un texte parlé sur l’ad lib27 de la fin comme si j'avais fait ça toute ma vie, écrire ! Il s'est rendu compte qu'il manquait un solo de guitare à deux heures du matin. Effondré, il ouvre la porte du studio et croise un guitariste qui travaillait à côté et qui rentrait chez lui. En un quart d'heure, la guitare de Jean-Pierre Castelain s'imprimait sur la bande seize-pistes où le piano de Michel, omniprésent, donne à lui seul le balancement bien particulier de cette chanson. Premier cadeau. Le public a été là tout de suite. »

    Elle ajoutera à propos de cette rencontre décisive : « Ça a transformé mon existence, ma vie. Ça m’a apaisée »6.

    Le 6 janvier 1976, après douze ans de carrière, paraît son premier album studio enregistré comme tel (les neuf précédents étant plutôt des compilations des titres parus en 45 tours), France Gall26, enregistré en 1975. L'interprète s'entretient à ce sujet avec le journaliste Richard Cannavo : « C'est mon premier album ! C'est un truc énorme pour moi ». Richard Cannavo ajoute : « Ce premier album, c'est une manière d'effacer définitivement la France Gall des sixties : on est passé à autre chose. »26,N 6.

    Création familiale et musicale :

    Comme un cadeau prénuptial, Michel Berger consacre son Numéro un, diffusé le 22 mai 1976 sur TF1, à l'écriture d'une comédie musicale, Émilie ou la Petite Sirène 76, inspirée du célèbre conte d'Hans Christian Andersen et dont l'héroïne est, bien sûr, France Gall : « C'est la date de cette émission qui a déterminé la date de notre mariage un mois plus tard »26. Il en reste un duo du couple, succès de l'été : Ça balance pas mal à Paris. Les deux artistes se marient effectivement le 22 juin 1976 à la mairie du 16e arrondissement de Paris. Par cette alliance, France Gall devient la belle-fille du professeur Jean Hamburger, membre de l'Académie française, et de la pianiste Annette Haas. Deux enfants naissent de cette union : Pauline Isabelle (Neuilly-sur-Seine, 14 novembre 1978 - Paris, 15 décembre 1997 morte de la mucoviscidose28) et Raphaël Michel (Boulogne-Billancourt, 2 avril 1981). Gall partage avec Berger ses années de travail et une vie familiale qu'elle privilégie.

    Sous l'impulsion de Berger, elle reprend goût à la scène. En 1978, elle monte de nouveau sur les planches, celles du théâtre des Champs-Élysées (où elle avait auditionné quinze ans plus tôt), pour un spectacle intitulé Made in France. Outre le fait que les duettistes travestis brésiliens Les Étoiles assurent un intermède (contesté) en milieu de spectacle et que France Gall enchaîne avec eux sur la reprise d'une de ses chansons de 1973, Plus haut que moi (adaptation française de Maria vai com as outras, une bossa nova écrite, composée et interprétée à l'origine par les Brésiliens Vinícius de Moraes et Toquinho) ; une des originalités de ce spectacle est qu'il repose sur une formation exclusivement composée de femmes : à l'orchestre, aux chœursN 7 et à la danse.

    En 1979, c'est un spectacle inédit auquel France Gall participe dans le rôle de CristalN 8 et qui restera dans les mémoires. L'opéra-rock Starmania est présenté pendant un mois au Palais des congrès de Paris. Composé par Michel Berger et écrit par l'auteur québécois Luc Plamondon, c'est une réussite, alors que ce genre musical ne rencontrait pas les faveurs des producteurs en France.

    En 1982, durant plusieurs semaines à guichets fermés, France Gall investit le Palais des sports de Paris pour présenter un spectacle novateur sans paillettes et sans strass, mais haut en couleurs et en musiques électriques. C'est Tout pour la musique, dont le public reprend en chœur deux titres devenus depuis des standards de la chanson française : Résiste et Il jouait du piano deboutN 9.

    Entre 1980 et 1985, elle est présente pendant 36 semaines au classement du Top album, avec ses albums Paris, France et Débranche ! ayant respectivement été no 1 pendant 11 et 24 semaines29.

    Musique et actions humanitaires :

    Les années 1980 sont celles des grandes actions humanitaires dont l'impulsion est donnée par des Anglo-Saxons et le tube de leur Band Aid. France Gall se joindra aux Chanteurs sans frontières, à l'initiative de Valérie Lagrange et sous l'égide de Renaud, pour offrir, en 1985, un SOS Éthiopie au profit du pays en question. Elle prend le relais du même Renaud, au nouveau Zénith de Paris, pour une série de concerts durant trois semaines. Elle y interprète, accompagnée par son public, de nouvelles chansons comme Débranche, Hong-Kong Star, Plus haut, Diego libre dans sa tête et Cézanne peint.

    Les années 1985 et 1986 voient France Gall avec Michel Berger, Richard Berry, Daniel Balavoine et Lionel Rotcage œuvrer notamment pour le Mali grâce à leur association Action Écoles. Ce sont des écoliers volontaires qui récolteront des denrées de première nécessité pour ces pays d'Afrique où sévit la famine et la sécheresse. Ainsi, des tonnes de nourriture et des pompes à eau seront expédiées sous l'œil vigilant des artistes.

    À la suite de la mort accidentelle de Daniel Balavoine le 14 janvier 1986, France Gall chante en 1987 le titre Évidemment, écrit par Berger, en hommage à leur ami disparu. Ce titre figure sur l'album Babacar. Dans cet album, figure également le titre Ella, elle l'a, hommage à la chanteuse de jazz Ella Fitzgerald, qui est resté en tête pendant quatre semaines en Allemagne, étant le cinquième single le plus vendu cette année-là et qui a eu encore plus de succès qu'en France. Lors d'un passage à Grenoble en octobre 1987, France Gall est abordée par un jeune fan de seize ans venant de participer à une émission de RTL consacrée à de jeunes talents. Elle décèle immédiatement les qualités du jeune Calogero et en parle à sa maison de production Apache. Calogero dira plus tard « qu'après l'avoir rencontrée, [il] étai[t] certain de réussir [s]on rêve »30.

    Suit un nouveau spectacle qui, du Zénith de Paris, part en tournée dans toute la France. C'est l'éblouissant Tour de France 88 mis en scène par Berger. France Gall, qui a déjà songé à arrêter sa carrière, est interviewée à cette occasion par Richard Cannavo31 :

    « — Lorsque vous préparez un spectacle, vous vous dites que c'est peut-être le dernier ?
    — Non, mais je me dis que je n'en offrirai plus des quantités, ça c'est sûr… Mais ce n'est pas le dernier, parce que le dernier ce sera Michel et moi. En attendant, vous n'imaginez pas combien je vais en profiter, de celui-là. Vous ne pouvez pas vous imaginer ! De chaque soir, de chaque seconde ; il faut que j'amasse un maximum, des émotions, des souvenirs, pour « après »… Parce que le jour où je m'arrêterai, ce sera quelque chose de très douloureux… Mais c'est une chose à laquelle je me prépare depuis des années déjà. Tant que je me sens proche de mon public, ça va. Mais un jour je m'arrêterai, c'est sûr. Je crois que ce qui sera plus fort que ma passion pour ce métier, c'est la crainte de tout gâcher. Parce que ce qui me fait peur surtout, c'est l'idée de ne pas me rendre compte que je vieillis, et que je ne parle plus le même langage. C'est ça qui me fera décrocher : lorsque je ne parlerai plus « leur » langage. Et je veux que ce soit par ma propre volonté, par-delà ma tristesse. »

    Elle désire pourtant interrompre sa carrière après le succès de l'album Babacar et de la tournée consécutive — à la surprise de Michel Berger, qui lui en veut beaucoup sur le moment au point de se sentir trahi32.

    Mort de Michel Berger :

    France Gall prend du recul et enregistre peu pendant les années qui suivent. Elle ne consent à reprendre le chemin des studios qu'à condition d'enregistrer un album avec Michel Berger. Elle s'investit comme jamais dans cette création à deux voix, pas tout à fait un duo ; l'album Double Jeu sort en juin 1992. France Gall et Michel Berger ont tourné ensemble le clip du titre-phare Laissez-passer les rêves. Ils annoncent une série de concerts dans des salles parisiennes comme La Cigale et Bercy.

    L'été 1992, Michel Berger se repose aux côtés de son épouse dans sa propriété de Ramatuelle, dans le sud de la France, où il meurt le 2 août d'une crise cardiaque à la suite d'une partie de tennis avec Marie-Françoise Holtz.

    Fabienne Thibeault, qui a collaboré avec l'artiste entre 1978 et 1979, considère que c'est l'enregistrement de l'album Double Jeu qui a épuisé Michel Berger en raison de désaccords artistiques avec France Gall, et que le supposé règlement de ses problèmes de couple avec l'avocat a engendré chez lui une grande anxiété33.

    Selon les confidences en 2012 de Franka Berger, la sœur de Michel Berger et de Bernard Saint-Paul, un proche collaborateur de Véronique Sanson, Michel Berger vivait une histoire sentimentale avec Béatrice Grimm, jeune mannequin et apprentie-chanteuse durant les mois précédant son décès en 199234, et projetait de s'installer avec elle dans une maison à Santa Monica35. Grégoire Colard, l'agent de Michel Berger et de France Gall qui avait cessé de travailler pour eux en 1990, affirme que France Gall était parfaitement au courant de la liaison extraconjugale de son époux et qu'elle en parlait librement36.

    Hormis ces témoignages, aucun document ne permet de corroborer ces faits[réf. nécessaire]. Ni Michel Berger ni France Gall ne se sont exprimés publiquement sur ces allégations[pertinence contestée]. Par ailleurs, Serge Perathoner et Jannick Top, musiciens et proches collaborateurs de Michel Berger jusqu'à sa mort n'ont pas eu connaissance d'une liaison de l'artiste avec Béatrice Grimm37[réf. insuffisante].

    Michel Berger est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris, dans la 29e division. Après une bataille juridique l'opposant à Franka Berger (alors tutrice d'Annette Haas), France Gall obtient en octobre 1999 le transfert de la sépulture de Michel Berger dans la concession de Pauline située quelques mètres plus loin38, et que la chanteuse fait transformer en maison de verre le 12 décembre 201239.

    Le projet de concerts en duo est interrompu et France Gall assurera seule le spectacle et la tournée. En 1995, elle vit quelques mois à Los Angeles40 avec ses enfants41.

     Fin de carrière et comédie musicale Résiste

    France Gall participe au spectacle des Enfoirés deux années consécutives : Les Enfoirés chantent Starmania le 26 février 1993 à la Grande halle de la Villette à Paris. Ce spectacle, réunissant 25 artistes (puis l'album sorti en octobre de la même année), est uniquement composé de chansons issues du spectacle musical Starmania. France Gall y interprète Un garçon pas comme les autres. Le 27 janvier 1994, elle fait partie des 28 artistes du spectacle Les Enfoirés au Grand Rex.

    En 1996, elle est l'invitée d'honneur de l'émission Graines de stars, présentée par Laurent Boyer sur M6. Les candidats du télé-crochet, parmi lesquels se trouvent Nâdiya et Thierry Baumann, interprètent ses chansons.

    Elle continue de se produire dans des concerts, dont l'Olympia en 1996, puis met fin à sa carrière de chanteuse en 1997. Approchée par Pascal Obispo, qui lui présente des compositions, elle ne donne pas suite42. Les 12 et 15 août 2000, elle fait deux apparitions sur la scène de l'Olympia, pour interpréter Quelque chose de Tennessee en duo avec Johnny Hallyday43. C'est la dernière fois qu'elle chante sur scène44. Elle n'apparaît quasiment plus dans les médias.

    En septembre 2002, les participants à la deuxième saison de Star Academy font de la chanson Musique leur hymne qui figurera sur l'album Star Academy chante Michel Berger. Après avoir vu leur prestation lors du deuxième prime-time en direct sur TF1, France Gall se plaint de cette reprise à la production de l'émission. Les apprentis chanteurs se verront dans l'obligation de réenregistrer une nouvelle version. Elle refuse une participation au conte musical Le Soldat rose, présenté en 2006, que lui propose Louis Chedid pour le rôle finalement tenu par Vanessa Paradis45.

    Le 2 août 2012, jour anniversaire des vingt ans de la mort de Michel Berger, la radio Europe 1 diffuse un entretien dans lequel France Gall annonce travailler à « l’écriture d’un spectacle musical autour de la musique de Michel, chantée par lui ou par [elle] »46. Ce projet, qui répond selon elle « à une attente du public », consiste à « monter en spectacle, revivre les tournées même si [elle] ne va pas chanter », confie-t-elle lors de cet entretien46. Début 2015, elle laisse toutefois planer le doute sur un éventuel retour à la chanson47.

    Écrite par France Gall et Bruck Dawit et mise en scène par Ladislas Chollat, Résiste est une comédie musicale rendant hommage à Michel Berger. France Gall supervise les répétitions. Le spectacle est présenté au Palais des sports de Paris du 4 novembre 201548 au 3 janvier 2016. Une tournée en France, en Belgique et en Suisse suit et s'achève le 23 décembre 2016 au Zénith de Lille49.

    Fin de vie et mort :

    Tombe de Michel Berger et de leur fille Pauline, devenue également celle de France Gall.

    Le cancer du sein de France Gall, traité en 1993, connaît une récidive en 201550. Sa maladie n'est pas révélée au grand public50.

    Le 30 janvier 2017, elle participe à la cérémonie des Globes de cristal, où son spectacle Résiste reçoit le prix de la meilleure comédie musicale ; il s'agit de sa dernière apparition publique51.

    Le 9 décembre 2017, elle ne peut assister aux obsèques de Johnny Hallyday, ce qui alimente les rumeurs sur son état de santé52. Dix jours plus tard, le 19 décembre, elle est admise en soins intensifs à l'hôpital américain de Neuilly pour une « infection pulmonaire sévère »53. Elle y meurt le 7 janvier 2018, à l'âge de 70 ans, des suites de la récidive de son cancer54,55.

    Le cercueil de France Gall est exposé au public au funérarium du Mont Valérien pendant deux jours56. Ses obsèques civiles (sans office religieux57) ont lieu le 12 janvier 201858 au cimetière de Montmartre, « dans la plus grande intimité », selon le souhait de la famille et en présence de quelque 80 personnes, du cercle amical et familial57,59. Carole Bouquet et Jacques Attali prennent la parole pendant la cérémonie59. France Gall repose auprès de Michel Berger et de leur fille, Pauline56,57,59.

     

    Depuis tout jeune, j'ai très souvent été "bercé" par France GALL, voilà pourquoi aujourd'hui, et même depuis qlqs temps déjà, elle est devenue mon artiste française préférée...en effet, j'aime beaucoup sa voix et j'adore la plus part de ses chansons (dont certaines ont été composées par Michel Berger que j'aime bcp également), qui pour moi font parti des meilleures chansons françaises. Sa mort m'a donc beaucoup choqué, et je n'en revient toujours pas ! C'était pour moi une grande chanteuse & interprète de la chanson française, elle avait une très belle voix, et c'était également une belle personne avec une très belle âme. Elle va nous manquer...mais on ne l'oubliera pas !!!

     

    Voici mes titres préférés parmi ses nombreuses chansons (qlqs vidéos + paroles):

    Débranche

             

    Babacar

     

    Ella elle l'a

             

    Evidemment  (voir mon interprétation)

             

    Il jouait du piano debout (voir mon interprétation) 

              

    Musique

     

    Poupée de cire, Poupée de son (voir mon interprétation)

     

    Résiste (la comédie musicale) (voir mon interprétation)

              

    Si maman si

     

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    John Lennon

    John Winston Ono Lennon, né le 9 octobre 1940 à Liverpool, et mort assassiné le 8 décembre 1980 à New York, est un musicien, auteur-compositeur, guitariste, chanteur et écrivain britannique. Il est le fondateur des Beatles, groupe musical anglais au succès planétaire depuis sa formation au début des années 1960. Au sein des Beatles, il forme avec Paul McCartney l'un des tandems d'auteurs-compositeurs les plus influents et prolifiques de l'histoire du rock, donnant naissance à plus de deux cents chansons.

    Adolescent, influencé par ses idoles américaines du rock 'n' roll, il est emporté par la vague de musique skiffle qui sévit à Liverpool et fonde au début de 1957 le groupe des Quarrymen, qui évoluent pour devenir, avec Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr, les Beatles. De Please Please Me en 1963, à Let It Be en 1970, les Beatles deviennent un des plus grands phénomènes de l'histoire de l'industrie discographique, introduisant de nombreuses innovations musicales et mélangeant les genres et les influences. Lennon occupe une place centrale dans cette réussite populaire, critique et commerciale, composant une bonne partie des succès du groupe. Les dissensions entre les musiciens, en particulier entre Lennon et McCartney, mettent fin à l'aventure en 1970.

    Lorsque les Beatles se séparent, John Lennon se consacre à sa carrière solo, épaulé et inspiré par sa femme Yoko Ono, artiste japonaise d'avant-garde. Yoko et John forment alors un des couples les plus médiatisés du monde, aussi bien pour leur art que pour leur engagement politique. Ils créent le Plastic Ono Band, groupe à géométrie variable où ils sont accompagnés d'amis sur scène et en studio. En 1971, John Lennon compose l'une de ses chansons les plus emblématiques, Imagine ; l'album du même nom est également son plus grand succès commercial en solo. Lennon se retire de toute activité publique en 1975 pour s'occuper de son fils nouveau-né Sean, puis reprend sa carrière en 1980, quelques semaines avant d'être assassiné par Mark David Chapman, devant sa résidence du Dakota Building à New York.

    Outre sa musique, Lennon est également célèbre pour ses nombreuses prises de positions, notamment pacifistes, à partir de la fin des années 1960. Ses activités et son engagement, notamment contre la guerre du Viêt Nam, lui valent des ennuis réguliers avec le gouvernement des États-Unis, qui tente de l'expulser. Personnalité complexe, il fait preuve d'un humour acerbe, teinté d'absurde et de non-sens, et se démarque également par son caractère parfois violent et conflictuel, en contradiction avec son image de représentant de l'idéal pacifiste. Il montre des talents dans les domaines de la peinture et de l'écriture, joue dans plusieurs films, et réalise des courts-métrages expérimentaux.

    Plus de trente ans après sa mort, il est l'un des artistes les plus populaires du XXe siècle et incarne le mouvement pacifiste peace and love des années 1960 et 1970. Un rassemblement à sa mémoire continue d'avoir lieu à New York chaque 8 décembre, date de sa mort, et plusieurs mémoriaux sont érigés en son honneur à travers le monde.

     

    Pour commencer, si j'ai décidé de publier un article sur John Lennon c'est avant tout pour ses chansons et sa volonté de changer le Monde, en particulier avec sa plus célèbre chanson "Imagine" qui me touche énormément et qui d'ailleurs est un succès planètaire, et puis comme on va passer à un moment très important de notre société, il m'a semblé judicieux d'écrire un article sur ce Grand Artiste que tout le monde connait si bien...

     

    Voici donc qlqs morceaux parmi tous ses titres, y compris son plus beau titre "Imagine" (vidéos avec paroles):

     

     

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    Grégory LemarchalGrégory Lemarchal est un chanteur français né le 13 mai 1983 à La Tronche (Isère) et mort le 30 avril 2007 à Suresnes (Hauts-de-Seine) des suites de la mucoviscidose. Il s'est fait connaître en remportant l'édition 2004 de l'émission de télévision "Star Academy".

    > Enfance :

    À l'âge de vingt mois, alors que ses parents s'inquiètent des difficultés respiratoires de leur garçon, une mucoviscidose est diagnostiquée, ce qui ne l'empêchera pas d'enchaîner une carrière artistique par la suite. En 1995, Grégory Lemarchal est champion de France avec la formation de rock sauté Mambo Rock, catégorie cadet lâché alors qu'il n'a que 12 ans. Il était également sportif car jeune il a fait du basket-ball à Challes-les-Eaux, son père étant entraineur de basket professionnel en Isère.

    > Star Academy & Carrière :

    En 1999, Grégory participe à l'émission de télé-crochet Graines de star sur M6. Il y interprète le titre Le Chanteur de Daniel Balavoine. Il ne connaît pas le succès lors de son passage dans cette émission, mais il acquiert une certaine notoriété à Grenoble et ses environs, ce qui lui permet de faire la première partie des spectacles d'Hervé Vilard ou Gilbert Montagné.

    En mai 2003, Grégory ne jouera finalement pas dans la comédie musicale Adam et Ève, où il devait tenir le rôle d'Adam. La même année, il refuse un rôle dans la comédie musicale Belles belles belles5.

    Le 3 septembre 2004, il fait partie des dix-huit candidats de la quatrième saison de Star Academy sur TF1. Lors du premier prime time, il interprète avec Radia et Sofiane Tous les cris les SOS de Daniel Balavoine. Durant les seize semaines de compétition, il chante en duo avec de nombreux artistes tels que Serge Lama, Hélène Segara, Andrea Bocelli, Patrick Bruel, Michel Sardou, etc. Après avoir gagné la première demi-finale contre Mathieu, il est finaliste face à Lucie. Le 22 décembre 2004, il remporte la quatrième saison de Star Academy, avec 80 % des suffrages du public face à Lucie Bernardoni, battant tous les records de suffrages. Il est le premier garçon à remporter Star Academy.

    Début 2005, il enregistre son album Je deviens moi, réalisé par Yvan Cassar, et dont est extraite la chanson Écris l'histoire (reprise de la chanson Io so che tu de Davide Esposito). La chanson Je deviens moi est une reprise adaptée, l'original allemand est Liebe ist alles par Rosenstolz, sorti en 2004. L'album est certifié double disque d'or en France.

    L'album terminé, il fait la tournée Star Academy durant trois mois.

    En 2005, Grégory Lemarchal est la voix française de Zig Zag dans le film Zig Zag, l'étalon zébré.

    En janvier 2006, il reçoit la récompense de « Révélation francophone de l'année » aux NRJ Music Awards.

    Du 9 mai 2006 au 26 juin 2006, il part en tournée à travers la France, la Belgique et la Suisse. Il assure également trois concerts à l'Olympia de Paris. Très fatigué le soir du troisième concert, il assure tout de même le spectacle jusqu'au bout.

    Il participe à de nombreuses émissions télévisées telles que Les 500 choristes ensemble ou le prime time spécial cinq ans de Star Academy en 2006.

    Le 5 janvier 2007, alors qu'il est très fatigué et passe plus de la moitié de ses journées avec un masque à oxygène, il trouve la force de participer au prime time spécial Star Academy la 100e qui célèbre le 100e prime time du télé-crochet. Tenant absolument à y participer, il y interprète The Show Must Go On en duo avec Patrick Bruel. C'est là sa dernière performance télévisée.

    Grégory Lemarchal est amateur de chanteuses à voix, parmi lesquelles Céline Dion, Hélène Ségara et Isabelle Boulay, mais aussi de chanteurs français comme Daniel Balavoine, Serge Lama et Charles Aznavour. Il a aussi travaillé avec Julie Zenatti, Patrick Fiori, Yvan Cassar, Marc Levy et d'autres grands noms de la chanson française. Il se rendait souvent dans les hôpitaux, accompagné entre autres de Liane Foly, marraine d'une association.

    > Vie privée :

    Grégory Lemarchal a partagé la vie de Karine Ferri de septembre 2005 jusqu'à sa mort en avril 2007. Elle se bat aujourd'hui pour l'association Grégory Lemarchal destinée à récolter de l'argent pour combattre la mucoviscidose et pour améliorer les conditions de vie des patients dans les hôpitaux.

    > Décès :

    Sépulture de Grégory Lemarchal à Sonnaz (Savoie)
     

    En février 2007, Grégory annonce une pause dans sa carrière, assurant qu'elle n'était aucunement liée à sa santé mais qu'il désirait se consacrer entièrement à son second album. Durant le mois de mars, il enregistre les premières chansons de son nouvel album dont il prévoit la sortie à l'automne-hiver 2007 : Restons amis, Le lien, Recevoir, Tu prends, Je rêve (dont il a écrit la musique et les paroles) et De temps en temps. Ce titre, dont il a écrit les paroles, et dédié à sa compagne de l'époque, Karine Ferri, est la dernière chanson qu'il a enregistrée, le lundi 26 mars chez lui à Rueil-Malmaison, en une seule prise, un mois avant son décès. Le vendredi 30 mars, il interprète Vivo per lei en duo avec Hélène Ségara lors de la première date de tournée de la chanteuse. Son état se dégrade quelque temps après et il est hospitalisé d'urgence le lundi 2 avril à l'hôpital Foch de Suresnes dans l'attente d'une greffe des poumons. Le dimanche 29 avril au soir, il est placé dans un coma artificiel, avec son accord et celui de sa famille, pour le soulager en attendant une greffe qui n'arrivera finalement pas. Il meurt le lundi 30 avril 2007 à 13 h, à l'âge de 23 ans, à la suite des complications de sa mucoviscidose (maladie des poumons).

    Ses obsèques ont eu lieu en la cathédrale Saint-François-de-Sales de Chambéry le 3 mai 2007. Il repose depuis ce jour au cimetière de Sonnaz au nord de Chambéry, en Savoie.

    > Actions et hommages :

    Une émission ayant pour titre Grégory : la voix d'un ange en hommage à Grégory est diffusée sur TF1 le soir du 4 mai 2007, dans le but de récolter des fonds pour combattre la mucoviscidose. Ce prime-time, présenté par Nikos Aliagas, réunit de nombreux artistes et anciens élèves de Star Academy. Un appel aux dons lancé durant cette émission a permis de récolter plus de 6 millions d'euros de promesses de dons de la part des téléspectateurs, les recettes publicitaires engrangées par cette soirée restant au bénéfice de TF1. Cette émission a réalisé 47,3 % de parts d'audience, soit l'une des meilleures performances de la chaîne au mois de mai 2007.

    L'Association pour le Don d'Organes et de Tissus Humains (France ADOT) note une recrudescence exceptionnelle des demandes de cartes de donneurs avec 53 411 demandes pour le seul mois de mai 2007, soit l'équivalent de toute l'année 2006 (54 130 demandes), puis 44 755 le mois suivant.

    Le 7 juin 2007, l'association Grégory Lemarchal est déclarée par sa famille dans le but de lutter contre la mucoviscidose.

    Le 28 décembre 2007, une émission en première partie de soirée de la Star Academy sur TF1 est consacrée à la lutte contre la mucoviscidose, en hommage à Grégory Lemarchal. 6,3 millions d'euros seront récoltés pour financer la recherche contre la maladie qui l'a emporté.

    L'album posthume La voix d'un ange reçoit en 2008 un Platinum Award de l'IFPI pour 1 million d'exemplaires vendus à travers l'Europe.

    Un nouvel album intitulé Rêves est sorti le 16 novembre 2009. Le premier single inédit qui en est extrait est Je rêve qui est sorti début novembre 2009. Le deuxième titre inédit est intitulé Tu prends. Ce nouvel album posthume est une compilation, constituée de deux titres inédits.

    Le 19 juin 2012 sur la scène de l'Olympia à Paris, une vingtaine d'artistes se réunissent en rendant hommage à Grégory pour les 5 ans de l'association.

    Le 3 janvier 2013, les anciens et les nouveaux élèves de la Star Academy se réunissent et interprètent Écris l’histoire en hommage au chanteur.

    Le 16 août 2014, TF1 dédie une émission en hommage à Grégory Lemarchal intitulée Grégory Lemarchal, une voix d'ange depuis 10 ans. Le 4 septembre 2014, D8 diffuse un documentaire en hommage à Grégory Lemarchal, Grégory Lemarchal : "La fureur de vivre" de Camille Plouin avec de nombreux témoignages de ses proches, d'artistes, des anciens professeurs et élèves de la Star Academy, des patients touchés par la mucoviscidose... Laurence, sa mère, y assure la voix-off. Ce documentaire et l'émission de TF1 diffusée 3 semaines avant sont des cartons d'audience et ont permis l'envoi de nombreux dons à l'Association Grégory Lemarchal.

    Le 16 novembre 2014, les anciens élèves de la Star Academy 4 se sont retrouvés ensemble sur scène à l'espace Pierre-Bachelet de Dammarie-les-Lys, à la suite d'un pari qu'ils avaient fait dix ans plus tôt avec Grégory. C'est aussi pour lui rendre hommage qu'ils ont organisé ce concert.

    L'astéroïde (213637) Lemarchal, découvert en 2002, porte son nom en son hommage.

     

    Personnellement, n'ayant pas vu "Star Academy" je n'ai connu Grégory que quelques temps après en écoutant la radio et lors d'une émission télévisée. C'était en effet un super chanteur, car malgré sa maladie il avait un immense talent et une voix en Or !

    Il a chanté de nombreux titres et chacune de ses interprétations étaient magnifiques & touchantes !!! Bravo encore à ce jeune chanteur hors norme pour toutes ses prestations musicales et pour son incroyable combat contre la mucoviscidose !

    Il a quitté ce monde bien trop tôt à l'âge de 23 ans, et si Grégory était encore là parmi nous il aurait aujourd'hui même fêté ses 33 ans ! Ayant manqué cette date l'année dernière sur mon blog, voilà pourquoi j'ai souhaité lui rendre hommage ce 13 mai 2016.

    On ne t'oubliera pas Grégory...JOYEUX ANNIVERSAIRE !!!

     

    Voilà qlqs vidéos parmi toutes les chansons qu'il a interprété (seul ou accompagné)et pour lui rendre hommage: 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    DALIDA

    Dalida, de son vrai nom Iolanda Cristina Gigliotti, née le 17 janvier 1933 au Caire et morte le 3 mai 1987 à Paris, est une chanteuse et actrice italienne naturalisée française, ayant chanté et joué en italien, en français, en arabe égyptien, en hébreu, en anglais, en espagnol, en allemand, en néerlandais, en arabe libanais, en grec et en japonais.

    Issue d'une famille italienne installée en Égypte, elle est élue Miss Égypte 1954, et tourne des films au Caire, avant de s'installer en France. Devenue progressivement une chanteuse de renommée mondiale, elle interprète 2 000 chansons et obtient 70 disques d'or. En particulier, elle est la première à recevoir un disque d'or (pour Bambino en 1956: informations douteuses), un disque de platine (1964) et un disque de diamant (1981) ; elle reçoit également deux fois l'Oscar mondial du succès du disque (1963 et 1974), ainsi que le prix de l'Académie du disque français (pour Il venait d'avoir 18 ans en 1975).

    Alors que sa vie privée est ponctuée de drames, elle tombe en dépression et se suicide à l'âge de 54 ans, quelques mois après avoir été l'actrice principale du film dramatique Le Sixième Jour.

    Dalida est l'artiste française la plus récompensée du show business et demeure une icône mondiale de la chanson se classant parmi les six chanteuses les plus populaires au monde, avec plus de 170 millions de disques vendus à travers le monde. Avec Édith Piaf, elle est la chanteuse populaire française qui a le plus marqué le XXe siècle, selon un sondage Ifop de 2001.

    Biographie  : 

    - Du Caire à Paris

    Iolanda Gigliotti naît le 17 janvier 1933 à Choubra (faubourg aux portes du Caire) de parents italiens (originaires de Serrastretta, dans la Calabre). Son père, Piétro Gigliotti (1904-1945), est premier violon à l'Opéra du Caire ; elle le suit en coulisse lors de ses répétitions, entonnant des airs d'opéra. Sa mère, Filomena d'Alba, est couturière. Elle est la seule fille d'une famille de trois enfants : Orlando est l'aîné ; son frère cadet, Bruno, est né en 1936 (par la suite, il prendra pour nom de scène Orlando, le prénom de son frère aîné, et deviendra l'agent artistique de Dalida).

    Elle étudie dans une école religieuse de Choubra et fait ses premiers pas sur scène dans le club de théâtre de l’école. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, son père, comme tous les immigrés italiens, est interné dans le camp de Fayed, près du Caire. Tous les deux mois, elle lui rend visite, mais le voit progressivement dépérir. Il revient du camp en 1944 avec des migraines et l'amertume de sa carrière gâchée. Toute la famille devra subir son instabilité psychologique. Il meurt d'une congestion cérébrale un an plus tard.

    Après avoir travaillé dans la maison de couture Donna où elle devient mannequin, elle remporte en Égypte quelques concours de beauté, dont le titre de « Miss Égypte 1954 », et tourne dans plusieurs films de série B. Puis à l'âge de 21 ans elle gagne Paris dans l'espoir de faire carrière dans le cinéma. Mais elle prend rapidement conscience du fait que son maigre bagage ne pèse rien aux yeux des producteurs français et s'oriente alors vers la chanson. Après des cabarets de second ordre , elle passe à la Villa d'Este, dans un répertoire à l'exotisme latin. Au début de sa carrière, Iolanda Gigliotti a pour nom de scène « Dalila », mais ce pseudonyme faisant trop penser aux mythiques Samson et Dalila, elle le change très vite en «  Dalida  ».

    À la fin de l'année 1933, elle est plongée dans le noir (bandage porté 40 jours sur les yeux selon les recommandations du médecin) à cause d'une infection des yeux. Cet accident de santé provoquera chez elle de violents maux de tête et un strabisme convergent que plusieurs interventions chirurgicales (y compris à l'âge adulte) atténueront, mais qui l'oblige à porter des lunettes jusqu'à 16 ans, âge auquel elle les jette pour se prouver qu'elle est belle malgré ce strabisme.

    - Carrière musicale

    Dalida en 1954.
     

    À la recherche de nouveaux talents pour son music-hall, Bruno Coquatrix remarque Dalida à la Villa d'Este et au Drap d'Or (restaurants-cabarets parisiens). Il lui suggère de participer à un concours pour amateurs, « Les Numéros 1 de demain », organisé à l'Olympia le 9 avril 1956. Sont présents Eddie Barclay, jeune producteur de disques (qui vient d'importer le disque microsillon des États-Unis en France), et Lucien Morisse, directeur des programmes d'Europe 1. Ce dernier, subjugué par le charme oriental de Dalida, la convoque dans ses bureaux de la rue François-Ier et prend sa carrière en main.

    Le 28 août 1956 sort le premier 45 tours de Dalida, Madona, une adaptation française d'un titre portugais d'Amália Rodrigues, Barco Negro. Après le succès mitigé de ce disque et du deuxième, La Violeterra, sorti en octobre, Lucien Morisse pense avoir déniché le titre phare de Dalida, Bambino, reprise d'une chanson de Marino Marini (Guaglione), qui était initialement prévue pour la vedette en place, Gloria Lasso. Morisse bloque la chanson, la fait enregistrer en une nuit et la fait passer toutes les heures à l'antenne d'Europe 1. Bambino se vend ainsi à un demi million d'exemplaires, reste plus d'un an au hit-parade et est premier disque d'or. Sur sa lancée, Dalida partage, quelques semaines plus tard, la même scène de l'Olympia, en première partie du spectacle de Charles Aznavour, puis en vedette américaine de Gilbert Bécaud. Elle sera par la suite tête d'affiche à l'Olympia en 1961, 1964, 1967, 1971, 1974, 1977 et 1981.

    Lucien Morisse, qui l'épouse le 8 avril 196115, en fait rapidement une immense vedette populaire, grâce à des succès comme Come prima, Gondolier, Les Gitans, Histoire d'un amour, J'ai rêvé, Les Enfants du Pirée, Romantica. Son répertoire, très méditerranéen, plait aux Français. La chanteuse, surnommée « mademoiselle Juke-Box », devient la première artiste à ouvrir son fan-club. Au même titre que Brigitte Bardot, elle devient un véritable modèle pour les jeunes filles.

    Il s'agit avec Lucien Morisse non pas d'un mariage d'amour, mais plutôt d'un acte de reconnaissance envers celui qui a fait d'elle une vedette. Aussi vit-elle dès le début de son mariage une liaison, de 1961 à 1963, avec l'artiste-peintre Jean Sobieski. Lucien Morisse tente de stopper la carrière de Dalida, qui fait alors l'objet de critiques et intimidations. Elle persévère néanmoins et Lucien Morisse reconnait son triomphe personnel à l'Olympia en décembre 1961. Leur divorce est prononcé en 1962.

    Les années 1960 voient l'arrivée d'une vague de jeunes chanteurs, la génération yéyé. Bon nombre de vedettes des années 1950 tombent dans l'oubli mais Dalida parvient à résister à cette nouvelle vague, en se reconvertissant, à contre cœur, au twist et autres nouvelles modes qui alors séduisent le jeune public avec des succès tels que T'aimer follement, Itsi bitsi petit bikini, La leçon de twist, Garde-moi la dernière danse, Le jour le plus long, Le petit Gonzalès, Chaque instant de chaque jour, Amour excuse-moi (Amore scusami), La danse de Zorba, ou encore Il Silenzio (Bonsoir mon amour). C'est durant cette période que, en 1964, elle se métamorphose physiquement en se teignant les cheveux en blond. En 1965, un sondage Ifop indique qu'elle est la chanteuse préférée des Français. La seconde partie de la décennie fait place à une nouvelle Dalida, avec des textes tels que Les grilles de ma maison, Ciao amore, ciao , Mama, Le temps des fleurs, Zoum Zoum Zoum, etc. En 1968, Dalida reçoit entre autres la médaille de la présidence de la République des mains de Charles de Gaulle.

    En 1970, Arnaud Desjardins lui fait découvrir la philosophie orientale. Elle hésite à arrêter sa carrière. Elle décide finalement de continuer à chanter, mais change de répertoire et interprète Avec le temps de Léo Ferré, Mamina de Pascal Danel et Je suis malade de Serge Lama, ainsi que des titres originaux comme Il venait d'avoir 18 ans, Ta femme. Elle ne renoncera pas pour autant aux grands succès populaires à l'instar de Darla Dirladada, Parle plus bas (Le Parrain), Paroles… Paroles… (en duo avec Alain Delon), Gigi l'Amoroso. Cette dernière chanson, sorte de comédie musicale, est la plus emblématique de son répertoire. Numéro 1 dans douze pays, elle bat un record de vente au Bénélux (détenu jusqu'alors par Frank Sinatra avec Strangers in the night). La décennie des années 1970 est également la décennie des Olympia à succès pour la chanteuse, qui retrouvera son public dans la salle mythique parisienne à trois reprises, 1971, 1974 et 1977.

    En 1975, Dalida est la première artiste française à s'initier au mouvement disco. Son album Coup de chapeau au passé, regroupant des chansons telles que J'attendrai ou encore Bésame mucho occupe la place au sommet des hits-parades. En 1978, elle enflamme deux soirs de suite le Carnegie Hall de New York. Elle enregistre aussi Femme est la nuit, Génération 78, Le Lambeth Walk, et Laissez-moi danser (Monday, Tuesday), important tube disco en 1979.

    Dalida crée un succès en 1977. Inspiré par un folklore égyptien, Jeff Barnel réarrange ce qui deviendra un véritable hymne au Moyen-Orient : Salma ya salama. Dalida enregistre la chanson en français, en arabe égyptien, en italien et même en allemand.

    Ayant refusé, à deux reprises, un contrat exclusif avec les États-Unis, elle obtient toutefois une ovation mémorable au Carnegie Hall de New York en décembre 1978 et au Shrine Auditorium de Los Angeles en octobre 1986.

    Les années 1980 débutent avec un spectacle au Palais des sports de Paris. Dalida revient à des textes plus intimistes, tels que Il pleut sur Bruxelles, À ma manière ou encore Mourir sur scène, qui connaît un grand succès.

    Vie personnelle difficile

    Pourtant, en dépit de cette réussite professionnelle, la chanteuse n'est guère heureuse dans sa vie personnelle.

    Elle est tout d'abord très marquée, à l'âge de 12 ans, par la mort prématurée de son père au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qu'il a passée dans un camp de prisonniers, étant italien dans un pays sous domination anglaise (l'Italie fasciste était alors ennemie de la Grande-Bretagne). Ses relations avec son père étaient difficiles et elle s'en voulut plus tard de ne pas l'avoir mieux connu. La biographe Catherine Rihoit explique les déboires sentimentaux de Dalida par le fait que l'artiste a cherché son père dans les différents hommes de sa vie.

    À l'âge adulte, plusieurs épreuves se sont succédé dans la vie de Dalida, notamment après sa courte liaison avec l'acteur et peintre Jean Sobieski, de 1961 à 1963 – un des rares hommes de sa vie à ne pas avoir trouvé la mort dans des circonstances tragiques. À la suite de sa séparation d'avec Jean Sobieski, Dalida connaît une histoire amoureuse avec Christian de La Mazière, journaliste. Leur relation prend fin en 1966. Il restera un ami fidèle de la chanteuse.

    Le 26 janvier 1967, Dalida participe au Festival de San Remo avec Luigi Tenco, le nouvel homme de sa vie ; sous l'emprise conjuguée de l'alcool et de calmants, ce dernier échoue et le titre, Ciao amore ciao, n'est pas retenu par le jury. Profondément déçu, le jeune chanteur se suicide en se tirant une balle dans la tête dans sa chambre d'hôtel24. Inquiète, Dalida se rend à l'hôtel et découvre le corps de son compagnon. Ils avaient décidé, ce soir-là, d'annoncer leur projet de mariage à leurs proches15. Le 16 février 1967, elle interprète Ciao amore ciao avec l'intention de chanter pour la dernière fois. Dix jours plus tard, le 26 février, elle tente de mettre fin à ses jours par une surdose de barbituriques, à l'hôtel Prince de Galles à Paris. Retrouvée inanimée, elle reste cinq jours dans le coma et sa convalescence dure des mois. Elle ne peut remonter sur scène qu'en octobre de la même année pour un concert à l'Olympia.

    Le 11 septembre 1970, son pygmalion et ancien mari Lucien Morisse, avec lequel elle avait gardé de très bons rapports, se suicide d'une balle dans la tempe, dans des circonstances assez troubles, dans leur ancien appartement situé au 7 rue d'Ankara à Paris.

    Son grand ami, le chanteur Mike Brant, se donne à son tour la mort le 25 avril 1975. Dalida lui avait permis de chanter en première partie de son Olympia à l'automne 1971 et avait contribué à son succès en France. Elle avait été la première à se rendre au chevet du chanteur israélien lors de sa première tentative de suicide, le 22 novembre 1974.

    Le 18 juillet 1983, Richard Chanfray, qui fut son compagnon pendant neuf ans, de 1972 à 1981, met fin à ses jours avec sa nouvelle compagne, près de Saint-Tropez, par inhalation des gaz d'échappement de sa voiture.

    Un autre drame a également marqué la chanteuse : en décembre 1967, tout juste remise de sa première tentative de suicide, elle rencontre un étudiant romain, Lucio, âgé de 18 ans. L'histoire ne dure pas ; elle se retrouve enceinte et le jeune homme la pousse à avorter. L'opération, réalisée en Italie dans des conditions clandestines (l'avortement n'etait pas autorisé), la rend stérile, ce dont elle souffrira énormément.

    La période de crise traversée à partir de 1967 correspond à un changement d'orientation dans sa carrière. Parallèlement, Dalida entame une thérapie et lit Teilhard de Chardin et Freud. Par ailleurs, entre 1969 et 1971, Dalida a pour compagnon le philosophe et écrivain Arnaud Desjardins mais, celui-ci étant marié, ils préfèrent mettre fin à cette liaison. Vers 1972, elle a une courte relation avec le chanteur Richard Stivell, qui lui avoue être déjà marié.

    Après sa rupture avec Richard Chanfray, Dalida a encore quelques compagnons. Au moment de son décès, Dalida est en couple avec François Naudy, un médecin rencontré en 1985. Encore une fois, la déception est au rendez-vous, ce dernier se montrant de plus en plus fuyant au fil du temps.

    Au cœur de la vie privée de Dalida se trouve également une relation présumée avec François Mitterrand, qui lui fut prêtée dès 1979. Cette liaison est notamment démentie par Orlando, qui indique que leur relation n'a été que d'amitié. Dalida, qui se définissait comme gaulliste dans sa jeunesse, fait partie des artistes apportant leur soutien au candidat socialiste lors de l'élection présidentielle de 198130. Cette prise de position (elle précise néanmoins avoir soutenu un homme et non un parti) la dessert professionnellement et provoque, pendant quelques années, la division de son public, qu'elle ne réunira tout à fait qu'après sa mort. En 1983, des journalistes s'interrogent sur l'éventuelle signification politique de la bise échangée avec Jacques Chirac dans une soirée privée de Line Renaud. En réponse, Dalida affirme être apolitique et ne chanter que pour son public.

    Fin de vie

    Durant la dernière année de sa vie, revenant du tournage du Sixième Jour dans lequel elle a interprété la lavandière Saddika à laquelle elle s'identifiait, coupée de son public jusqu'à la rentrée 1987 pour cause de préparation d'une comédie musicale (dans laquelle elle devait jouer le rôle de Cléopâtre) et d'une pièce de théâtre, Dalida tombe dans une profonde dépression. Elle se produit pour la dernière fois en concert en Turquie les 26, 27 et 28 avril 1987, à Antalya, au théâtre antique d'Aspendos.

    Cachant de plus en plus difficilement le désespoir qui l'habite sous le bonheur exprimé par certaines de ses chansons, elle finit par se suicider par surdose de barbituriques dans sa maison du 11 bis rue d'Orchampt (quartier de Montmartre), dans la nuit du 2 au 3 mai 19879,10,32. Elle laisse deux lettres, l'une à Orlando et l'autre à son compagnon François Naudy, ainsi qu'un mot, sans doute à l'attention de son public : « La vie m'est insupportable. Pardonnez-moi ». Elle est inhumée le 7 mai 1987 au cimetière de Montmartre (division 18).

    Héritage

    Dalida intéresse dans de nombreux domaines : le cinéma, la chanson (Charles Aznavour lui consacre De la scène à la Seine, en 2000) et la télévision (un téléfilm, sobrement nommé Dalida, est diffusé en deux parties sur France 2 en 2005 et réalisé par Joyce Buñuel, avec Sabrina Ferilli dans le rôle titre) lui rendent hommage. Au théâtre, Joseph Agostini et Caroline Sourrisseau écrivent Dalida, à quoi bon vivre au mois de mai ?, une fantaisie onirique et surréaliste sur la chanteuse, jouée par Elsa Zadkine aux Ateliers Théâtre de Montmartre en 2005. Le nom de Dalida est mentionné dans des paroles de chanson : dans "Les fatigués de naissance" de Henri Genès, et dans "Oh quelle nuit" de Sacha Distel.

    Dalida s'est investie dans plusieurs causes. Elle a notamment pris part à la lutte contre le sida. Elle a défendu les radios libres en étant la marraine de la radio NRJ et en soutenant son ami Max Guazzini. Elle a été, de son vivant et jusqu'après sa mort, une icône de la culture homosexuelle, défendant la gay-pride et étant proche d'artistes et hommes politiques homosexuels tels que Pascal Sevran et Bertrand Delanoë..

    Plaque de rue de la place Dalida à Montmartre, Paris
     

    Une place porte aussi son nom à Paris, non loin de la rue d'Orchampt, où elle résidait.

    En 1997, pour les dix ans de sa mort, les disques de la chanteuse se vendent à 1,2 million d'exemplaires. Les festivités sont nombreuses lors du vingtième anniversaire de sa mort, en 2007 ; la mairie de la ville de Paris consacre, dans ses murs, une exposition d'images et de sons pour rappeler le souvenir de cette chanteuse, qui fut aussi une représentante de la capitale.

     

    J'ai connu  la vie (tragique) de Dalida dans un film historique (tiré de faits rééls bien sûr) y a bien longtemps, et c'est donc là que je l'ai entendu chanter la plus part de ses chansons... Depuis ce jour, elle faisait parti de mes artistes préférés parmi les plus grands, en particulier pour les chansons françaises, bien qu'elle ait aussi chanté de belles chansons dans d'autres langues.

     

    Voici qlq'uns de ses titres parmi toutes ses nombreuses chansons (vidéos + paroles pour certains):

     

     

     

     

     

     

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